Réponse de la présidente de la section des anciens exploitants au Sénateur Sébastien PLA

Suite à un article de presse du sénateur Sébastien PLA paru le 11 janvier, la présidente de la section des anciens exploitants a souhaité lui répondre concernant la loi Chassaigne II.

Voici sa réponse:

Suite à l'article du sénateur Sebastien Pla paru dans la presse le11 janvier, nous devions rectifier quelques unes de ses affirmations.

Nous avions demandé un rendez vous  au Sénateur  avant le vote au sénat de la revalorisation des retraites des conjoints d'exploitants afin que son groupe ne change pas une virgule au projet de loi Chassaigne II concernant la revalorisation des retraites des conjoints d'exploitants, pour éviter qu'il ne reparte à l'assemblée nationale et de ce fait retardé.

Nous l'avons rencontré le 10 décembre, c'est à dire au lendemain du vote.

Nous étions d'accord pour dire que c'était une avancée, mais que ce n'était pas suffisant et qu'il faudrait travailler pour faire évoluer la loi .
A aucun moment nous n'avons demandé que la retraite des conjoints soit de 1035€ sachant qu'il est déjà difficile pour les chefs d'exploitation de l'obtenir au vu des critères qui rendent cette revalorisation rédhibitoire .

Les agriculteurs et leurs conjoints ont travaillé dur pour survivre et faire face aux différentes politiques qui les ont méprisées.

En 30 ans il a fallu tripler la surface des exploitations pour survivre. Il a fallu s'adapter aux critères de qualité, aux nouvelles contraintes réglementaires, affronter la concurrence des pays étrangers, s'équiper pour arriver à être performants, tout en gardant des prix de ventes départ fermes de plus en plus serrés. Un agriculteur se suicide tous les deux jours ! Est-ce normal d'en arriver là devant autant de difficultés !

Quel que soit les gouvernements, le prix du panier de la ménagère ne doit pas augmenter. S'il a augmenté s'est rarement à cause de l'augmentation du prix à la production.

Tous ses efforts les agriculteurs les ont faits au prix de nombreux sacrifices.

Les  chefs d'exploitations agricoles vivent actuellement avec des retraités de 650 à 850€. Leurs conjoints ne dépassent pas les 500€ malgré qu'ils n'ai rien couté à la société.

Une réglementation obscure, sortie de je ne sais où, impose des critères pour empêcher 80% du monde agricole à bénéficier de la revalorisation

Est ce juste de vivre, après une vie de travail en dessous du seuil de pauvreté ?
La revalorisation de nos retraites n'est qu'une reconnaissance de notre travail et de nos efforts. Elle ne devrait pas être l'objet de  polémique ou d'utilisation mal saine.